Monastère Saint Silouane

La Mère de Dieu

La Mère de Dieu


15/8/2016  Lc X, 38-42, XI, 27-28 La Dormition de la Mère de Dieu


Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Nous voici arrivés à cette grande fête de la Dormition de la Mère de Dieu, une grande fête parce qu'elle est en rapport avec l’un des personnages le plus important après le Seigneur Jésus qui soit sur cette terre. En effet la Mère de Dieu qui était l’une d’entre nous, qui pouvait, comme nous, tomber dans le péché, la Mère de Dieu, tout au long de sa vie, s’est consacrée au Seigneur de manière totale, absolue, avec une générosité dont nous avons bien de difficultés à mesurer l’intensité. La Mère de Dieu est celle qui a toujours répondu « Oui » au Seigneur et nous savons, par expérience, combien il nous est difficile dans nos vies de répondre « Oui ». Oh certes pour les petits évènements cela n’est pas très dur mais lorsque l’épreuve nous touche, quelle qu’elle soit, alors cela devient beaucoup plus difficile. Lorsqu'on ne comprend pas ce qu’il nous arrive et pourquoi cela nous arrive, l’épreuve est dure et dire oui au Seigneur, dans ces cas-là, devient presqu’impossible pour chacun d’entre nous et pourtant la Mère de Dieu a connu, elle aussi, des moments difficiles. On ne connaît pas grand choses de sa vie sinon le moment où l’Archange Gabriel lui a annoncé qu’elle serait la Mère de Dieu. C’était une épreuve car il n’y avait aucune possibilité pour elle de comprendre ce qu’il se passait exactement. Mais apprenant de l’Ange que cela venait de Dieu, elle a dit oui sans comprendre  sans chercher à comprendre puis elle a suivi son Fils d’une manière discrète, cachée, tellement cachée qu’on n’en parle pas dans les Evangiles et nous la retrouvons à la fin de sa vie, tout du moins à la fin de la vie de son Fils au pied de la croix. Elle est là et elle vit sans aucun doute ce qu’une mère - ou un père - a de plus difficile à vivre : la mort de son fils, ce qui a précédé : l’ignominie de la passion puis la mort la plus terrible qui soit, une torture, la torture la plus douloureuse qui existe sur cette terre. Elle est là et elle reste debout, debout dans l’acceptation, douloureuse, certes, mais elle accepte. Elle accepte cette mort incompréhensible aux yeux humains. Elle accepte cette mort parce qu'elle le sait, elle l’a entendu dans la bouche de son fils à plusieurs reprises, c’est au travers de cette mort que le salut est offert. Elle participe donc, par son acceptation au salut du monde. Par son abnégation, elle nous ouvre les portes du Royaume. Par son abnégation, elle devient pour nous une référence, un repère, un modèle, un modèle parfait. Et puis aussi elle est à notre disposition pour toute intercession. C’est pour cette raison que dans les Offices liturgiques nous faisons appel à elle très régulièrement, très souvent parce que nous savons, qu’étant proche de son Fils maintenant, elle peut intercéder plus efficacement – si on peut employer ce terme – pour que nous ayons une réponse qui soit la meilleure pour nous. La Mère de Dieu a été comparée par un grand Saint cistercien, Saint Bernard, comme l’étoile qui ne cesse de briller, que l’on peut regarder sans cesse et qui, lorsqu'on la regarde nous donne le bénéfice de sa luminescence. Il veut dire par là que lorsqu'on s’adresse à la Mère de Dieu – on peut s’adresser à elle tout le temps, sans limite, autant de fois que l’on souhaite – elle intercède et elle nous fait participer à la lumière divine. Car si elle brille de cet éclat sans égal, c’est parce qu'elle-même est le reflet de la lumière incréée de Dieu. Alors au travers de nos moments difficiles, de nos épreuves, petites ou grandes, alors que nous constatons combien nous sommes faibles, à certains moments il arrive que nous baissions les bras ne sachant plus quoi faire ou bien que nous nous révoltions, ce qui revient au même. Alors tournons-nous vers l’étoile, regardons-la. Laissons-nous illuminer par elle, laissons notre cœur accueillir cette lumière divine et, au travers cette lumière divine, recevons la grâce, la grâce qui nous permette de nous relever ou plus exactement d’être relevé par Celui qui est venu sur terre pour nous montrer tout son amour, tout son désir de nous voir debout face à cette fameuse lumière. Oui, maintenant, nous avons quelqu'un de nous, de notre vie, de notre terre, de notre chair qui intercède à chaque fois que nous voulons bien lui demander secours. Ne nous en privons pas. Tournons-nous vers elle, supplions-la et soyons certains qu’elle demandera au Seigneur Jésus son Fils la guérison la meilleure pour chacun d’entre ns

Amen

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