Monastère Saint Silouane

Foi dans les miracles

4/8/2019 Mt IX, 27-35

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Nous venons d’entendre le récit du miracle qu’accomplit le Seigneur auprès des deux aveugles et de celui qui était muet et possédé. Nous sommes habitués, dans la lecture de l‘Evangile à contempler les miracles du Christ, peut-être sommes-nous trop habitués au point que cela résonne un peu moins fortement dans nos cœurs et pourtant ces évènements sont d’une importance capitale. Déjà au moment où ils se sont produits ; pour ces deux aveugles et ce muet possédé la guérison qui est survenue par la grâce du Christ et sa miséricorde a été fondamentale, quelque chose qui a bouleversé leur vie ; on peut l’imaginer facilement : lorsqu'on est aveugle on est coupé d’une grande partie de la réalité de la vie, la relation à l’autre est difficile, la vie est compliquée ; c’est une infirmité terrible, aussi terrible que celle qui accablait celui qui était muet : la communication est coupée et le Seigneur Jésus dans sa miséricorde a donné la possibilité à ces trois hommes de retrouver une vie et une relation normales comme celles des autres. Ils seront bouleversés sans aucun doute par ce miracle au point que malgré l’interdiction, les deux aveugles vont témoigner de ce miracle. Alors on peut se demander pourquoi ils ont désobéi ; ce n’est pas vraiment une désobéissance : vous savez bien que lorsqu'on reçoit quelque chose d’extraordinaire, une nouvelle qui nous touche, qui nous bouleverse, qui change notre vie, on n’a qu’une envie c’est d’en parler aux autres, de le dire pour partager la foi, pour vivre dans cette joie profonde qui nous a été donnée et c’est ce qui s’est passé pour les deux aveugles et certainement aussi pour le muet. Les uns et l’autre ont retrouvé la joie de vivre mais il y avait derrière quelque chose d’encore plus important, c’est leur foi ; parce que ce que nous avons entendu de la part du Christ et de la part des aveugles en particulier est une clé pour notre vie à nous. Certes, nous ne sommes pas aveugles physiquement, nous ne sommes pas muets physiquement mais notre coeur et notre âme, à certains moments au moins, ne sont-ils pas aveuglés par le péché, par la faute, par l’égoïsme, par l’orgueil ou bien muet parce que ne sachant plus donner les bonnes paroles qui consolent, qui témoignent de notre amour. Alors pour nous c’est important aussi parce que nous nous apercevons, si nous sommes attentifs, à ce qui a été lu que le Christ entend d’abord les aveugles crier : « Fils de David, sauves-nous » ; ils ne peuvent pas crier ainsi s’ils n’ont pas la foi ; ils ont entendu parler du Christ, certes, comme thaumaturge mais cela ne suffit pas, ils ont la foi : ils savent que le Christ peut les guérir et ils sont tenaces dans leur foi parce que, si nous sommes attentifs, nous voyons que le Christ a cheminé pour aller dans sa maison et c’est seulement arrivé dans la maison qu’Il a questionné les aveugles qui L’ont suivi – on peut même dire qu’ils L’ont poursuivi. Et là Il leur a demandé : « Est-ce que vous croyez que c’est possible et leur réponse a été « Oui, Tu le peux » ; c’est l’expression de leur foi qui se manifeste à ce moment-là et c’est à cause de cette foi que le miracle s’accomplit. Le Seigneur aurait pu les guérir indépendamment de leurs cris. Il pouvait le faire et Il l’a certainement fait vis-à-vis de l’un ou l’autre mais là il y a une manifestation forte de la foi de ces trois hommes qui veulent être guéris et qui savent par la foi que c’est possible. Alors le miracle effectivement s’accomplit et chez lez aveugles et chez le possédé muet. La question pour nous est – puisque l’Evangile c’est la Bonne Nouvelle pour nous – que signifie cette Bonne Nouvelle ? C’est que si nous avons la foi nous pouvons obtenir de Dieu quelque chose qui nous dépasse que l’on appelle le miracle. Nous avons souvent besoin du secours de Dieu. Nous ne pourrions pas vivre sans le secours de Dieu mais il y a des moments plus douloureux, des épreuves dans lesquelles nous passons où véritablement nous ne savons plus comment nous en sortir. Mais est-ce qu’à ce moment-là nous avons le réfléxe
Amen

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